Notre plus proche cousin est en danger d’extinction. Estimés à environ 100.000 individus dans les années 1980, les sources les plus sérieuses estiment qu’il n’y aurait plus que 5.000 à 20.000 bonobos restant à l’état sauvage – guère plus que la population d’une bourgade ou d’une petite ville de province...
Le biotope des bonobos, longtemps protégé par l’inaccessibilité de sa forêt, est menacé par le braconnage et la déforestation, résultats de plus de 10 ans de conflits violents et meurtriers. Les déplacements de population fuyant les combats ou à la recherche de quoi survivre ont érodé les tabous ancestraux protégeant les bonobos, tandis que la présence de soldats armés mais trop souvent impayés a favorisé la recrudescence de la chasse et du trafic d’espèces protégées...
Protégé par les lois congolaises et par la Convention de Washington (CITES), le bonobo est pourtant toujours victime du trafic de viande de brousse et des braconniers. Lorsque la maman est tuée pour sa viande, le bébé orphelin est vendu sur les marchés et dans les rues de Kinshasa comme animal de compagnie. Et c’est là qu’intervient Lola ya bonobo.
Avec la paix récemment retrouvée, la prochaine décennie sera cruciale pour convaincre la nouvelle génération de congolais de contribuer à la survie de l’espèce.